DE MANAUS À BELEM SUR L'AMAZONE (4)
25/08/2013
Cinq jours et quatre nuits sur le Fleuve-roi
Qui n'a pas fréquenté l'Amazone passe à côté de son rêve.
Nous avions peur de rater le bateau en revenant d'Alter do Chão, mais le souvenir du retard au départ aurait dû nous tranquilliser. Nous arrivons pile à l'heure, tout va bien. Cependant, après une demi-heure d'attente, le doute s'installe... Ai-je bien compris ce que l'on nous a expliqué ? Il me faut repartir aux nouvelles.
Tout s'explique : le chargement de noix du Brésil qui doit être monté à bord est arrivé sur un camion... qui a posé des tas de problèmes. Mes compétences en brésilien ne me permettent pas d'interpréter tout ce qui se dit, un certain nombre de métaphores ordurières (à l'égard de ce ... de camion) m'étant inaccessibles. Mais ne nous égarons pas, le chargement commence... à dos de... devinez !
Gagné ! Ils ne mettront qu'une petite heure à une dizaine de porteurs pour embarquer quelques 15 à 20 tonnes de noix. La ligne de flottaison disparait sous le quai.
Cette fois, il faut vraiment descendre pour monter à bord !
Et c'est reparti...
L'un de ces sacs sera percé ce soir d'un tout-petit trou par lequel, durant le restant du voyage, des doigts s'insèreront plus ou moins subrepticement pour attraper quelques noix... les gars qui travaillent en bas m'ont montré ça... Comme eux, et d'autres sympatiques voyageurs, j'y retournerai plusieurs fois ! Quelques noix fracassées (l'écorce en est très dure) grignotées autour d'une bière, ça aide à faire connaissance !
Nous quittons Santarem, enfin.
Dès que nous arrivons dans le mitan du fleuve, nous sommes à nouveau en présence d'un phénomène déjà observé à Manaus : L'encontro dos aguas. Cela est dû au confluent entre deux fleuves, ici l'Amazone (Rio Negro + Solimões) et le Tapajos. Deux débits différents, deux températures différentes, deux compositions alluvionnaires différentes, résultat : les eaux vont mettre plusieurs kilomètres avant de se mélanger. Étonnant, non ?
Et la navigation reprend son cours, l'atmosphère prête à la rêverie...
Oui, oui... à la rêverie...
Mais déjà, le jour descend. Le monde entier s'immerge dans une lumière d'or... Le véritable or de l'Amazonie, c'est bien celui-là !
Et ici, dans la chaleur du couchant, voici Domingo, notre chef qui nous servira tout à l'heure son boeuf super-cuit-haricots-rouges-et-riz.
La nuit s'impatiente. Nous aurons eu sur l'Équateur les couchers de soleil parmi les plus flamboyants qu'il nous ait été donné d'admirer. Attention... les images qui suivent sont insupportables de beauté. Trop, c'est trop, décidément !
à suivre...
Toutes les images du voyage, intégralement, dans l'album-photos
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