GUARANI KAIOWÁ : LA MENACE SE PRÉCISE, LA DÉTERMINATION DURCIT
03/12/2014
Source : Tereza Amaral : Amazônia legal em foco-Tekoha
http://odescortinardaamazonia.blogspot.com.br/
Aujourd'hui mercredi pourrait être voté, au Congrès national, deux propositions qui restreignent sévèrement les droits territoriaux autochtones et sont proposées certainement dans le but d'empêcher la démarcation des terres autochtones, la protection des aires protégées et des Territoires du Quilombo.
À la Chambre des Députés, la proposition d'amendement à la Constitution (PEC) 215/2000, présentée par le député Osmar Serraglio, ruralista (PMDB-PR), le 17 novembre dernier, sera examinée par la Commission spéciale qui se réunira à 14:30. Le Règlement de la Commission mixte de la Constitution peut également voter le projet de loi (pas de numéro), qui régit l'art. 231 de la Constitution fédérale, rédigé par le sénateur Romero Juca (PMDB-RR).
Un groupe d'autochtones s'est rendu à Brasilia pour manifester contre les deux projets, mardi et mercredi au Congrès. Dans le groupe sont venu les représentants du peuple Ava-Canoeiro, Apinajé, Krahô, Tapuia, Tocantins Kanela, Xerente et Karajá de Xambioádo.
Sur place vivent 180 personnes, dont la majorité sont des femmes, des enfants et des personnes âgées. Pour essayer de bloquer la tentative d'expulsion, la communauté renforce le mouvement avec plus de 700 Autochtones d'autres états qui commencent à arriver. « Tous les villages envoient des représentants qui sont prêts à se battre. Même craignant le bain de sang que cela peut causer, nous savons que mourir en nous battant pour nos droits [...] est un honneur. Ce mouvement est tout indigène, environ 40 000 dans l'état qui sont unis contre toute attaque », ajoute t-il.
Il déclare que la communauté a commencé le rituel Aty Guasu (grande réunion indigène) qui restera en session jusqu'à ce qu'un représentant du gouvernement se manifeste en faveur des causes autochtones. « L'État du Mato Grosso do Sul est au deuxième rang des décès d'autochtones dans le pays. C'est une honte et personne ne fait rien pour changer notre réalité. Chaque jour, nous perdons de plus en plus de gens qui sont brutalement assassinés ».
Atmosphère tendue
Sur place, le climat est tendu. Selon le porte-parole Elisha, pendant trois nuits consécutives les 23, 24 et 25 novembre, des hommes armés ont fait le siège de la communauté et ont fait feu à plusieurs reprises contre les Guarani-Kaiuás. Les phares des véhicules étaient braqués contre le village, terrorisant la communauté. « Nous avons le sentiment d'être chassés comme des animaux. Ils nous éclairent avec les phares et du feu, et parfois nous tirent dessus. C'est ainsi toute la nuit ».
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