JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE LES PROJETS MINIERS
23/07/2013
À consulter sur le site de l'ALDEAH :
Alternative au Développement extractiviste et anthropocentré
Le 22 juillet 2013 avait lieu la Journée internationale contre les projets miniers. Il ne s'agit pas, bien sûr, de renoncer brusquement à toutes les extractions mais, tout simplement, d'arrêter de marcher sur la tête. Un gramme d'or vaut moins que des populations amérindiennes atteintes du syndrome de Minamata, il ne vaut pas non plus qu'on prive un village de sa source d'eau potable.
Le terme « extractivisme » nous vient de l'Amérique hispanophone*.
Faisant référence, au départ, aux activités extractives au sens strict (mines et hydrocarbures), il est de plus en plus utilisé dans les milieux universitaires et militants pour désigner, par extension, l'accélération de toutes les activités d'exploitation des ressources naturelles à échelle industrielle (y compris l?agriculture chimique et jusqu'aux infrastructures facilitant ces différentes activités) et la place centrale de ces secteurs d'activité pour les économies exportatrices de matières premières.
Enfin, « l'extractivisme » définit aussi l'une des caractéristiques essentielles du système économique et social dominant, qui ne peut assurer sa pérennité et sa reproduction sans l'extraction continue des « ressources naturelles ». La surexploitation de ces « ressources » fournit effectivement une base matérielle indispensable à nos économies de croissance et à nos sociétés de consommation.
L'exploitation de la nature au meilleur prix (et donc sans égard pour l'environnement ni pour les hommes) conditionne aussi la promesse du « développement » pour les régions et les pays qui restent condamnés à poursuivre cet horizon, toujours fuyant, mais tellement nécessaire pour que les rouages qui garantissent la prospérité des prospères ne cessent de tourner.
*Note : Le sens donné au terme « extractivisme » en Amérique hispanophone et ailleurs dans le monde diffère de son usage au Brésil, où il désigne plus spécifiquement les activités de prélèvement et de commercialisation des produits « de la forêt » non-cultivés (gommes, fibres, fruits, bois, etc.).
Plus d'informations : voir le site de l'ALDEAH.
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