LE VIEUX QUI LISAIT DES ROMANS D'AMOUR
01/11/2013
Luis Sepulveda
Ici, depuis quatre mois, nous attendons la saison sèche. À quelques jours d'exception près, il pleut tous les jours... Temps de Toussaint. Oui, mais pas toute la journée. Oui, mais il fait 28 degrés. Difficile quand même de se balader le long de la rivière ou en forêt, par ce temps. Ni pêche ni chasse. Alors je prends pour le lire une ènième fois ce roman du chilien Sepùlveda : un viejo qui leía novelas de amor. Je vous le recommande : vous le lirez vraisemblablement en une fois si l'ambiance amazonienne vous accapare.
Condensé : « Lorsque les habitants d'El Idilio découvrent dans une pirogue le cadavre d'un homme blond assassiné, ils n'hésitent pas à accuser les Indiens de meurtre. Seul Antonio José Bolivar déchiffre dans l'étrange blessure la marque d'un félin. Il a longuement vécu avec les [Indiens] Shuars, connaît, respecte la forêt amazonienne et a une passion pour les romans d'amour. En se lançant à la poursuite du fauve, Antonio José Bolivar nous entraîne dans un conte magique, un hymne aux hommes d'Amazonie dont la survie même est aujourd'hui menacée ».
Incipit : « Le ciel était une panse d'âne gonflée qui pendait très bas, menaçante, au-dessus des têtes. Le vent tiède et poisseux balayait les feuilles éparses et secouait violemment les bananiers rachitiques qui ornaient la façade de la mairie.
Les quelques habitants d'El Idilio, auxquels s'étaient joints une poignée d'aventuriers venus des environs, attendaient sur le quai leur tour de s'asseoir dans le fauteuil mobile du dentiste, le docteur Rubincondo Loachamin, qui pratiquait une étrange anesthésie verbale pour atténuer les douleurs de ses client.
- Ca te fait mal ? Questionnait-il ».
SEPULVEDA, Luis, Vieux qui lisait des romans d'amour (le).
MASPERO, François : traduction de l'espagnol (Chili)
Ed. Métailié, 1992 pour la version française.
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