LES PEUPLES INDIENS DU BRÉSIL À L'ONU
01/05/2015
Source: Tereza Amaral
Traduction du Témoin en Guyane
Le Rapporteur de l'ONU a l'intention de visiter le Mato Grosso do Sul après les rapports présentés par les dirigeants de Terena et Cuarani-kaïowá.
« Nous ne nous tairons pas ! Les gens de mon peuple n'ont pas de terre ! Ils meurent ! Nous voulons la démarcation ! Nous voulons la justice, la paix et la liberté! »
- que l’on n'arrête pas de réclamer à la Présidente Dilma Rousseff qu’elle respecte sa promesse relatives à la démarcation des terres indigènes (TIs) ;
- également que cette détermination avait été établie par le gouvernement fédéral mais que sa mise en œuvre reste bloquée par ce même gouvernement.
- qu’ils ont demandé Justice dans un message envoyé directement à la Cour suprême (STF), dont les ministres-gardiens de la Magna Carta- ont annulé et rendu erroné le calendrier préalablement arrêté.
- qu’enfin, afin de parler de paix et de liberté, a été adressée au Congrès National qui veut stopper et tuer une fois pour toutes la loi sur le Droit indigène, reconnu et accepté non seulement par notre Carta Maior (assemblée des chefs et représentants, NdTémoin), mais aussi par des traités internationaux comme l'OIT, une requête lui demandant d'« enterrer » une fois pour toutes le PEC 215.
L'objectivité du message du leader est facilement compréhensible par moi [écrit Tereza Amaral]. Et je précise : le génocide en cours dans le Mato Grosso do Sul, dénoncé de manière exhaustive et au jour le jour sur le blog : l'Amazonie légale en bref (Amazônia legal em foco), en plus des autres médias alternatifs. Les principaux médias étant inféodés à la main de l'agro-industrie et de ses alliés ne laissent aucune place aux dirigeants du Guasu Aty ou à ceux de Terena [pour s’exprimer].
Nous vivons tous en courant pour ne pas être atteints par les balles, tués par des voitures et les « incidents », le siège par des pistoleiros, parmi d'autres méthodes de mort et de torture. Ils frappent rapidement, comme ils n'hésitent pas à nous le montrer en cas de visite de l'ONU, ou après notre récente particiption à la mobilisation nationale autochtone.
La venue de Priscilla Lee, Sonia Guajajaras et Lindomar Terena a déjà fait grand bruit au siège de l'ONU. Le Rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones de l'Organisation des Nations Unies, Victoria Tauli-Corpuz, [a exprimé son] intention de rendre visite aux tekohas (les communautés, NdTémoin). Elle attend « diplomatiquement » une invitation officielle du gouvernement Dilma, non sans avoir souligné l'importance des plaintes déposées auprès de l'instance permanente pour les questions autochtones, qui a débuté le 22 avril et continuer jusqu'à [aujourd’hui], aux États-Unis.
Le corps a été posé hier dans son village.
l'homme a été abattu dans le dos par des bûcherons employés
par une entreprise illégale de déforestation.
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