LETTRE OUVERTE AU PREMIER MINISTRE
29/08/2014
Le coup de gueule d'un « non-exilé fiscal »
Le site ColibrInfo (trouvez-le sur le lien dans la colonne ci-contre) publie une lettre ouverte au premier ministre, que votre témoin préféré a faite sienne et qu'il a décidé de partager avec vous. Partagez cette lettre sur Fcb, sur Twt ou sur chacun de vos réseaux si vous le souhaitez...
Monsieur le premier Ministre,
Même si je sais que jamais vous ne lirez cette lettre, qu’il me soit permis, tant que nous en avons encore la possibilité, de pousser un tonitruant coup de gueule.
Je viens comme beaucoup de mes concitoyens (notez le sens profond de la première syllabe de ce mot) de recevoir mon avis d’imposition. Dire qu’il m’a mis en rage est en dessous de la vérité. De vous avoir vu hier jouer les danseuses de flamenco sur l’estrade du Medef, vous avoir vu défendre les cadeaux généreusement offerts à ce patronat incompétent et vorace, les avoir vu vous applaudir debout m’avait déjà très fortement irrité. Recevoir aujourd’hui cette douce lettre du service des impôts a fait déborder le vase.
Je viens de prendre douloureusement conscience de la manière dont vous comptiez vous y prendre pour arroser encore et encore les plates bandes du patronat… Je fais partie de ceux qui jusqu’à présent n’avaient jamais rechigné à payer leurs impôts, estimant qu’il y avait là un devoir salutaire de solidarité. Mais là, vous poussez le bouchon vraiment trop loin. J’ai vraiment l’impression de me faire faire les poches par une bande de petits malfrats sur le quai d’une gare. Vous êtes en train de faire payer cette prétendue crise, inventée par le système, aux classes moyennes, aux actifs, et aux retraités qui avaient avant votre malencontreux avènement quelques biens.
Cette année en effet, cher Monsieur Valls, mes impôts augmentent de 22,64% : excusez du peu ! Pouvez-vous me rappeler combien paie Total dans notre pays, pouvez-vous me rappeler à quelle hauteur sont imposés des gens comme Mme Bettencourt ? Inutile de me le dire, je suis au courant. Vous pouvez donc bien venir sur les plateaux télé nous vanter vos actions envers ces heureux contribuables qui verront leurs impôts diminuer grâce à vous, vous parlerez moins de ceux que vous allez honteusement ponctionner.
Je suis furieux, vous l’avez bien senti. Je suis furieux de vous voir, vous et vos ministres dociles à la solde de l’oligarchie, aux ordres du Medef, aux bons petits soins des banquiers. Je suis furieux contre ce président élu sur un slogan oublié «Mon ennemi c’est la finance », je suis furieux que vous balayiez d’un revers de la main les valeurs du socialisme. Je suis furieux de vous voir vous pavaner et flatter les puissants. Vous avez oublié à qui vous devez d’être là où vous êtes aujourd’hui. Vous êtes prisonnier d’une doctrine qui broie et désespère.
Je vous dénie donc le droit de vous revendiquer du socialisme. Vous comme le président qui vous a nommé n’êtes que des imposteurs à la solde des puissances d’argent. Vous êtes sans morale, sans imagination, sans humanité, sans considération pour les français. Le mot «peuple », le mot « solidarité », le mot « justice », le mot « honneur » enfin ne font pas partie de votre vocabulaire de cœur… En avez-vous un ?
Je voudrais juste avant de conclure vous dire simplement que, à l’instar de beaucoup de français, votre trahison de nos idéaux ne restera pas sans conséquences. Je voudrais juste vous dire que je vais faire partie de ceux qui, nombreux je le sais, vont se dresser devant vous et barrer le chemin à votre clique de profiteurs et d’usurpateurs.
Votre président et vous-même avez réussi à tuer l’idée même de socialisme dans ce pays. Vous en porterez éternellement la responsabilité. Vous avez abusé les citoyens, vous avez avancé masqués pour ne pas révéler votre réelle ambition et la mission dévastatrice que d’autres dans l‘ombre vous ont assignée.
Je ferai donc partie de ceux qui bientôt se dresseront face à vous, les prochaines échéances vous montreront, je le souhaite de toute mon âme, ce qu’il en coûte de bafouer un peuple.
Vous n’êtes qu’un être provisoire, les idéaux qui nous font vivre, eux, sont éternels.
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