Un Témoin en Guyane, écrivain - le blog officiel

 01/06/2014

Prévention, insertion, émancipation

Mardi 3 juin prochain débutera à l'Assemblée le débat sur la « réforme  pénale » présenté par la Garde des sceaux Christiane Taubira, que nous avions reçue à Mamabobi il y a un peu plus d'un an (voir l'article). Nous lui avions remis à cette occasion un rapport Intitulé « Un Plan pour la solidarité et l'émancipation sociale dans l'Ouest guyanais » et s'articulant autour de trois axes : prévention, insertion, émancipation.

Dans ce rapport, nous constations que :

- Le système éducatif est défaillant, même quand la compétence de ses acteurs n’est pas en cause ;

- L’immobilier est délirant ;

- La vie est de plus en plus chère, reléguant (assignant ?) une partie de la population à l’économie de survie ;

- La fiscalité, en partie à cause des raisons exposées supra, ne permet pas aux instances locales de faire fonctionner les services publics, encore moins de développer l’économie locale et de soutenir l’entreprenariat individuel.

 
Ensuite, nous préconisions :

- d'éviter le ressentiment chez le jeune ;

- que la peine soit une réparation, non une punition ;

- d'organiser une rupture avec l’environnement délictogène ;

- de redonner leur pleine place aux acteurs éducatifs du Pays réel (les chefs et assemblées coutumières) pour leur permettre de cohabiter en bonne intelligence avec le Pays légal.

Cela implique que :

- Quelle que soit la peine encourue, elle doit être appliquée ;

- La sanction doit être nommée et motivée auprès du jeune inculpé ;

- La prison étant dans la plupart des cas un milieu malsain et propre à favoriser le ressentiment, il conviendra de ne pas y plonger le jeune trop longuement, voire de l’en écarter.

De quelle façon ? C'est là que Mamabobi intervient...

Lisez le rapport remis à la Ministre

Lisez l'article paru hier dans France Guyane. Nous ne bouderons pas notre plaisir...

 Crédit photos : France Guyane