ARTICLE 169 DE l'O.I.T. la suite
20/01/2014
L'unité de la République,
principe essentiel de la Vème République,
mais à quel prix ?
Source : http://www.guyaweb.com/
Le gouvernement est interpellé sur la question autochtone
« L?unité de la République, principe essentiel de la Vème République clarifié par la loi constitutionnelle, ne saurait s'affranchir de la reconnaissance constitutionnelle des peuples et des populations d'outre-mer au sein du peuple français » plaidait le 5 décembre, le sénateur Jean Étienne Antoinette, candidat à sa succession à la tête de la mairie de Kourou.
Le sénateur maire entendait attirer l'attention sur la convention 169 de l'Organisation internationale du travail relative aux peuples indigènes et tribaux, que les lobbyistes amérindiens souhaitent faire acter par la République française.
En retour, le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius répondait le 26 décembre qu'« aucune disposition juridique affectant spécifiquement les populations autochtones ne peut être prise » au motif du « principe [constitutionnel d'égalité des citoyens] et [de] celui de l'indivisibilité de la République, qui interdisent la mise en place d'un régime juridique distinct entre les citoyens qui créerait des catégories de population avec des droits différents ».
Mais...
Europe Écologie persiste
En milieu de semaine dernière, c'est la sénatrice Europe Écologie-Les Verts de Seine-Saint-Denis, Aline Archimbaud, secrétaire de la commission des affaires sociales, qui interrogeait le ministre des Outre-mer lors des questions orales au gouvernement. Elle réclamait à son tour la « ratifi[cation] de la convention 169 » et réclamait des mesures pour juguler les « suicides sur le territoire du PAG [Parc amazonien]».
« Pour lutter efficacement contre ce fléau [les suicides], quand l'école élémentaire et le collège seront-ils enfin adaptés à la culture amérindienne, les aides à la mobilité renforcées, la présence des services publics renforcée et la prise en charge des addictions ainsi que les équipes mobiles de psychiatrie intensifiées ? » questionnait la parlementaire.
Pendant ce temps...
la prévention-suicide tourne de l'œil
Début décembre, lassociation Ader envoyait un courrier dans lequel elle faisait part de sa vive inquiétude sur la pérennisation de son programme de prévention du suicide à Maripa-Soula.
Une situation consécutive au « faible engagement financier des différents acteurs concernés » estime l'association Ader « en particulier les représentants de l'État et les collectivités ».
Le 16 décembre, la sénatrice de Seine-Saint-Denis s?est inquiétée de cette situation concrète auprès du ministre, « comment garantir la poursuite du programme contre les suicides mené par l'association Ader sur le Haut Maroni, et éventuellement lancer un programme similaire sur le Haut Oyapock ? ». Un coup de pouce pour cette « association utile » comme la qualifiait l'ex sous-préfet chargé des communes de l?intérieur Benoît Vidon. Le seul coup de pouce d?ailleurs donné à ce jour à la tribune, les quatre parlementaires guyanais n'ayant pas porté la situation d?Ader aux oreilles du gouvernement.
La prévention suicides est pourtant une priorité de santé publique en Guyane. « En quatre ans, il y a eu douze suicides [dans les populations Amérindiennes] sur le Haut Maroni, soit une moyenne de dix tentatives et de trois suicides par an, pour une population d?à peine 1 000 habitants (chiffres largement sous-évalués : en novembre-décembre, quatre tentatives dont trois réussies. Il suffit d'entendre ces gens et de parler avec eux... NdTémoin). Si le taux de prévalence du suicide en métropole était le même que sur ce territoire, il y aurait en France 300 000 suicides par an, soit l'équivalent de la population guyanaise tout entière » rappelait Aline Archimbaud.
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