DES NOUVELLES DES INDIENS DU MATO GROSSO DO SUL
06/04/2015
Source : Tereza Amaral, AMAZÔNIA LEGAL EM FOCO
Vous avez été plusieurs à me demander des nouvelles des populations Aty Guasu et d'autres, soumises aux mêmes supplices et aux même mépris de leurs droits fondamentaux. Voici, présenté ici, ce que je sais, en résumé pas grand-chose, en fait).
le processus de ratification des terres est presque toujours annulé par décision de justice. Depuis 1991, seulement huit territoires ont été homologués et attribués à ces tribus indigènes au Brésil. Les lobbys de propriétaires fonciers ont une influence très forte sur les décisions de justice. Comme certains décrets récents assouplissent les règles de l’occupation des terres indiennes pour développer des projets hydroélectriques, de communication, de transport et d’installation militaires.
1). Des ruralistes magouilleurs : ils requièrent auprès du ministre de la Justice l'arrêt des démarcations jusqu'au vote du PEC 215 .
Source : lien à consulter par ceux d'entre vous qui sont lusophones O Indigenista
Le congressiste Valdir Colatto (PMDB-SC) qui fait partie de la Commission PEC 215* demande au ministre de la Justice, José Eduardo Cardozo, d'envoyer la Funai paralyser la démarcation des terres autochtones jusqu'à ce que le PEC 215 soit adopté en commission. L'application à long terme est de 90 jours.
Ce qui agace les ruralistes, ce sont les conséquences de l'intervention du président de la Funai, le Dr Flavio Chiarelli à la Chambre le 24 mars. Ces anti-indiens ont réalisé que Funai était une institution qui suivaitt la Constitution et les lois régissant les délimitations de terres, et non comme ils l'avaient déclaré, être une « municipalité manipulée par les ONG » et par des « anthropologues fous ». Ce sont peut-être les dernières cartouches des ruralistes et de leur porte-parole M. Colatto. Navrant !
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* PEC No 215/2000 est une proposition d'amendement constitutionnel qui, si elle était adoptée, donnerait au parlement brésilien le pouvoir, jusque-là attribué au gouvernement, de décider, en dernier ressort, de la démarcation des terres indigènes, mais aussi de la révision de celles déjà démarquées, est de nouveau à l'ordre du jour de la Chambre des députés. Rappelons que le parlement est tenu majoritairement par les ruralistas, les (très) grands propriétaires terriens qui s'approprient sans cesse les terres indiennes.
Ronder locario Pires, 14 ans (!), qui vit dans le village bororo autochtones Réserve Dorados a été victime d'un accident mortel enregistré à 22h50 jeudi (2) dans le MS-379, entre Golden et Laguna Carapa. Alors qu'il suivait la route, avant l'usine de San Fernando, il a été renversé par le conducteur d'un véhicule qui a pris la fuite. La victime était montée sur une bicyclette rouge lorsqu'elle a été heurtée. L'impact à violemment traîné le corps de l'enfant sur environ 20 mètres.
Le conducteur du véhicule a fui. Sur place, une plaque avec l'identification NRT-1363 d'un Fiat Strada a été saisie, cependant, la police ne ont pas confirmé l'implication du véhicule immatriculé de l'affaire.
L'accident juste enregistré sur le 1er district de police de Golden.
Le grain de sel du Témoin : pourrait-on défendre la thèse de l'accident ? voyons :
- Le véhicule a été identifié (plaque d'immatriculation et marque). Le Fiat Strada en question est l'un de ces gros pick-up 4x4 utilisés couramment les planteurs et leurs milices ;
- La police n'a pas enregistré de plainte, mais juste la déclaration de l'accident, comme un fait-divers.
- Ces « accidents » arrivent presque quotidiennement.
Alors ? Toujours convaincus qu'il s'agit d'un accident ?
3). un début de résistance solidaire
Ce jour, 6 avril 2015, à l'Université de São Paulo (USP), les conversations tournent autour de la Terre et la guerre de la Terre : il s'agit de s'élever contre « l'offensive néo-colonialiste aux droits des peuples autochtones et des communautés traditionnelles ».
Organisé par des étudiants de sciences sociales, en appui à la mobilisation nationale indigène , la réunion vise à éclaircir la situation actuelle des peuples autochtones et des communautés traditionnelles au Brésil, et d'agir, espérons-le, pour leurs droits malgré les progrès récents et croissants qui ont été mis à mal.
Le grain de sel du Témoin : il faut remarquer avec quelque satisfaction que cette manifestation est organisée par des étudiants en sciences sociales du campus de São Paulo, l'état le plus riche du Brésil, dont l'économie repose principalement sur trois pieds : la finance virtuelle, la transformation et les services, et l'agriculture extensive (au détriment des Indiens expropriés) et la production de produits monsantoïsés. Une prise de conscience qui se pérennisera ?
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