TRANSPORT SCOLAIRE EN GUYANE : SUR LE FLEUVE, LA GROGNE DES PARENTS
27/11/2014
Source : Guyaweb,
@mescontacts
C'est le coût du transport qui est montré comme la cause des problèmes de transport des scolaires sur cette portion du Maroni. « Plusieurs familles ne peuvent honorer les frais de transport demandés, situation qui perdure déjà depuis plusieurs années sans qu’aucune mesure ne soit prise ».
Les associations réclament « que le conseil général prenne en compte la situation familiale et financière (grande fratrie, faibles revenus) afin de permettre la scolarisation de tous les enfants. Qu’une aide soit mise en place pour les familles, conformément à [sa] mission. Et qu’elle soit accessible aux familles ; peut-être envisager le remboursement des frais avancés par les familles qui ont dû faire de grands sacrifices pour honorer cette somme importante et pouvoir scolariser leurs enfants ».
Elles dénoncent « L’absence de structures sociales et notamment des services sociaux dans de nombreuses communes dont la plupart des communes des fleuves Maroni et Oyapok et notamment la commune de Grand Santi, ce qui handicape lourdement des familles qui ne peuvent ainsi sortir d’une précarité devenue chronique. Seule la mise en place de la gratuité du transport fluvial et du transport scolaire en général pour tous les jeunes scolarisés éloignés des écoles et autres établissements scolaires pourra permettre le respect de la scolarisation de tous et de toutes ».
1. structurellement :
- le coût. 120 € par enfant ;
- les fratries nombreuses. Il n'est pas rare qu'une famille ait quatre ou cinq enfants à scolariser, ce qui amène à devoir débourser 600,00 € en début d'année. Ou en deux fois à partir de trois enfants. Certains sont amenés à choisir tel ou telle de leurs enfants qui restera à la maison... Nous ne pouvons que le déplorer, nous n'avons pas à juger cela.
2. conjoncturellement :
- le temps est parfois défavorable. En saison des pluies, il arrive que des bus aient une demi-heure de retard sur l'horaire prévu, voire plus. Ces jours-là, l'absentéisme scolaire est terrible ;
- un enfant entre 4 et 11-12 ans, qui s'est parfois levé à 5h 30 du matin, n'est plus guère « gérable » après une journée continue de classe et il arrive qu'il se dissipe pendant le retour en car. Il faudrait peut-être trouver un autre moyen de coercition que de confisquer à l'enfant dérangeant sa carte de bus... Pour les parents la nouvelle carte sera payante (30 €) et ils devront prendre une journée et un taxi marron (10 à 20 € selon le trajet) pour venir faire refaire la carte, refaire les photos d'identité... Compter donc une cinquantaine d'euros à ajouter aux 120 € déjà déboursés...
Pourtant, il y a un accompagnateur dans chaque bus dont le travail est d'assurer le calme et la sécurité des enfants jusqu'à ce qu'ils soient remis à leurs parents. Mais pendant ce temps-là, l'enfant ne va pas à l'école...
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